BLEU OUTREMER

Il y a des chansons de mon pays,
-- de pauvres chansons en deuil! --
qui resonnent encore á mon oreille
dans les boulevards á Paris...

Et quoique j'aie un coeur sensible,
je n'ai jamais aimé
ces chansons nostalgiques...
-- Pauvres amours,
qui rôdent autour
de mon âme invisible!...

Oh! sur le pont métalique,
ces yeux qui se perdent
dans un remous!...

Le sauver?!
Pourqui faire?!
-- Laissons mourir le fou!...

Au jardin d'Hiver
J'ai vu les acrobates nus!

Au premier rang:
Jean Cocteau!...

Il y avait de l'eau
salée dan ses yeux francs,
et le souvenir lointain,
anormal,
d'un baiser maritime...

                           Paris, 1926


Olavo d'Eça Leal
publicado por RAA às 19:30 | comentar | favorito