22
Abr 15

A CIGARRA E A FORMIGA

Tendo a Cigarra em cantigas

Folgado todo o verão,

Achou-se em penúria extrema

Na tormentosa Estação.

 

Não lhe restando migalha,

Que trincasse a Tagarela

Foi valer-se da Formiga,

Que morava perto dela.

 

Rogou-lhe que lhe emprestasse,

Pois tinha riqueza e brio,

Algum grão com que manter-se,

Té voltar o aceso Estio.

 

-- "Amiga, (diz a Cigarra)

Prometo à fé d'animal

Pagar-vos antes de Agosto

Os juros e o principal."

 

A Formiga nunca empresta,

Nunca dá, por isso ajunta

-- "No Verão em que lidavas?"

À pedinte ela pergunta.

 

Responde a outra: "Eu cantava

Noite e dia, a toda a hora."

-- "Oh bravo! (Torna a Formiga)

Cantavas? Pois dança agora."

 

(La Fontaine)

versão de Bocage

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01
Jul 14

LE LABOUREUR ET SES ENFANTS

Travaillez, prenez la peine;

C'est le fons qui manque le moins.

Un riche laboureur, sentant sa morte prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.

"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage,

Que nous ont laissé nos parents.

Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit; mais un peu de courage

Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.

Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août.

Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place

Où la main ne passe et repasse."

Le père mort, les fils von retourner le champ,

Deçà, delà, partout; si bien qu'au bout de l'an

Il en rapporta d'avantage.

D'argent, point de cachá. Mais le père fut sage

De leur montrer, avant sa mort,

Que le travail est un trésor.

 

La Fontaine

(in Pierre Rippert,

Dictionnaire Anthologique de la Poésie Française)

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12
Mai 14

LA VÉNUS CALLYPIGE

Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir
Aussi beau cul que filles de leur sorte ;
La question ne fut que de savoir
Quelle des deux dessus l'autre l'emporte :
Pour en juger, un expert étant pris,
À la moins jeune il accorde le prix,
Puis, l'épousant, lui fait don de son âme ;
À son exemple, un sien frère est épris
De la cadette, et la prend pour sa femme ;
Tant fut entre eux à la fin procédé,
Que par les sœurs un Temple fut fondé,
Dessous le nom de Vénus belle fesse.
Je ne sais pas à quelle intention ;
Mais c'eût été le temple de la Grèce
Pour qui j'eusse eu plus de dévotion. 

 

Jean de La Fontaine,

in Pierre Ripert,

Dictionaire Anthologique de la

Poésie Française

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